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Vient de paraître – Amara Ghrab : Peintre et architecte épris de lumière » de Nadia Ghrab : Une vie, une œuvre
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 2 / 11 / 2025

Vient de paraître – Amara Ghrab : Peintre et architecte épris de lumière » de Nadia Ghrab : Une vie, une œuvre

Avec sa couverture attrayante, qui met en lumière un tableau de peinture sur fond bleu, cette deuxième parution spéciale, signée Nadia Ghrab, séduit par sa portée. L’auteure de « Dépassements » consacre son récent beau livre à son époux feu Amara Ghrab, peintre et architecte, à l’œuvre picturale et architecturale universelle.


Le livre est paru il y a une dizaine de jours, un certain 31 janvier, également date de naissance de l’artiste solaire, né à Zarzis, qu’a été son époux. Une manière de rendre hommage à une âme libre, aimante, sensible et particulièrement dotée d’une fibre artistique à part. Architecte visionnaire, depuis plus de 30 ans, son œuvre picturale se démarque par sa justesse, son empreinte, ses inspirations. Ayant vécu dans le sud de la Tunisie, à Tunis, en passant par Paris, Le Caire et en sillonnant divers pays, Amara Ghrab a été le témoin d’une époque historique marquée par les batailles menées au nom de l’humanisme et de la liberté, celle des années 60 et 70. Son engagement s’est toujours fait sentir pendant toute sa vie.


Un livre d’art, celui d’une vie


Au fil des pages de « Amara Ghrab : peintre et architecte épris de lumière », poésie, couleurs, peinture et lignes se mêlent aux textes-hommage de Nadia Ghrab, son épouse, qui a tenu à faire connaître celui qui l’a accompagnée pendant toute une vie. Un peu plus d’une année après son décès, ce livre voit le jour. Une compilation de toutes ses peintures, ses écrits, photographies personnelles, artistiques habiteront désormais cet ouvrage qui raconte une vision artistique certes, mais aussi tout un pont de l’histoire. Discret, l’artiste savait briller tout en restant humble, créatif et prolifique. Ce beau livre est une fenêtre sur un savoir architectural et artistique unique, commenté par des critiques d’arts et artistes tels que Hichem Ben Ammar, Faouzia Sahly ou Amor Ghedamsi, qui l’ont connu et côtoyé de près de son vivant. Le livre est composé de 160 pages, avec des textes en français et d’autres en arabe.


Amara Ghrab est né à Zarzis en 1945 et s’est éteint à Tunis en 2023. Il commence sa formation de peintre à l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis, reçoit le prix du Salon de peinture en 1967 et tient ses premières expositions personnelles en 1968. Boursier de l’Etat, il parfait sa formation aux Beaux-Arts de Paris. Là, il s’initie, à côté de la peinture, à différentes pratiques artistiques, théâtre, musique, et aux grands mouvements de pensée qui secouent alors le monde. Puis, il entreprend des études d’architecture à Paris. De retour à Tunis en 1981, il consacre l’essentiel de son temps à la pratique de l’architecture et à son enseignement. A partir de 2005, il se donne entièrement à la peinture.


Avec le soutien du ministère des Affaires culturelles tunisien, un vernissage des œuvres d’Amara Ghrab se tiendra à la Maison des arts du Belvédère à Tunis le 15 février 2025. L’exposition rétrospective autour de l’artiste sera accessible sur place pendant tout un mois jusqu’au 15 mars 2025 et s’appellera « Lignes en Transe ». Le livre sera en vente dans toutes les librairies de Tunis et pendant le vernissage.

Vient de paraître – Amara Ghrab : Peintre et architecte épris de lumière » de Nadia Ghrab : Une vie, une œuvre
Catherine Ceylac et Fatma ben Saidane dans « Conversation intime » : Une rencontre unique
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 1 / 31 / 2025

Catherine Ceylac et Fatma ben Saidane dans « Conversation intime » : Une rencontre unique

Un rendez–vous spécial est prévu à l’Agora dans la soirée du 31 janvier 2025 à partir de 19h00 entre la célébrité française du petit écran, Catherine Ceylac, qui, le temps d’un épisode de son programme « Conversation intime », donne la parole à une icône tunisienne du théâtre, du cinéma et de la télé, Fatma Ben Saidane.


C’est sur la scène de la salle de l’Agora que cette rencontre aura lieu entre deux femmes connues. L’une est issue de la télé culturelle française, célèbre pour son émission « Thé ou Café », Catherine Ceylac et la comédienne tunisienne Fatma Ben Saidane qu'on ne présente plus. La présentatrice vedette de la télévision française sera en Tunisie pour cet épisode spécial de « Conversation intime », son nouveau concept filmé.


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La rencontre s’annonce sous le signe de l’émotion et de la surprise. Catherine Ceylac plonge d’une manière rétrospective et en immersion dans la carrière de l'artiste, grandement accomplie. Différents aspects, une multitude de rôles marquants, des films classiques et des pièces de théâtre incontournables seront évoqués. Cette conversation lève le voile sur une véritable personnalité tunisienne, entre émotions, moments tendres, échanges édifiants, anecdotes partagées. Une manière de rapprocher encore plus l’actrice de son public et de lever les voiles sur des détails, probablement méconnus autour de son savoir – faire et de sa vocation.


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Sa condition de femme actrice, son amour pour la scène, sa relation avec ses admirateurs, ses acolytes et à la création de ses chefs- d’œuvre seront évoqués pour le public présent. Plus de 50 ans de carrière ! Les difficultés de son métier seront également dévoilées dans un portrait tracé, d'une durée de 90 min.


Le travail de Catherine Ceylac est désormais accessible en Podcast. Après son émission de télévision «Thé ou café», connue par toute une génération, son public la retrouve toujours dans un format « entretiens » très prisés par son audimat comme par ses invités. Par son charisme, son tempérament unique et sa voix reconnaissable, elle séduit toujours.

Catherine Ceylac et Fatma ben Saidane dans « Conversation intime » : Une rencontre unique
Le projet « Cinématdour » : Une pérennité et des chiffres
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 1 / 20 / 2025

Le projet « Cinématdour » : Une pérennité et des chiffres

S’il y a un projet à caractère cinématographique et social qui a résonné auprès d’un large public, c’est bien « Cinématdour ». Son impressionnant véhicule fait toujours office de salle de cinéma pour de nombreux citoyens tunisiens qui ne connaissaient rien du 7e Art ou qui n’ont jamais accédé à une salle obscure. « Cinématdour » continue de sillonner les régions intérieures, le sud tunisien et autres villes parfois isolées, souvent méconnues ou défavorisées.


La Presse — En Tunisie, le cinéma n’a pas été auparavant aussi à la portée et accessible. « Cinématdour » fait écho auprès d’un public qui n’hésite pas à partir à la découverte ou à expérimenter. Ce bus se déplace, se transforme en salle de cinéma et existe depuis plus d’un an. Il génère un intérêt sans cesse grandissant, rassemble des adhérents, initie souvent aux projections cinématographiques, touche toutes les franges sociales, diffuse au plus loin cet art. Rien qu’en 2024, des milliers de personnes ont vécu l’expérience et ont formé spontanément une communauté « Cinématdour ».


Des routes et des accomplissements


Rien qu’en une année, « Cinématdour » c’est 528 séances de cinéma, films tunisiens, internationaux et inclusifs pour malentendants et malvoyants. C’est 22.294 entrées générées dont 13.450 dans le cadre des programmes RSE et 1099 tickets offerts à des associations et à des jeunes en situation d’handicap ou de vulnérabilité. La musique a été très présente avec l’organisation des 4 cinés – concerts et de 2 concerts en plein air. Un pré-lancement a eu lieu à Ain Zaghouan en janvier 2024, avec une conférence suivie d’un concert de la chanteuse Imen Khayati. La phase de pré-lancement a duré jusqu’en avril dans la région du Grand Tunis, puis direction Gabès à partir du mois de mai 2024. L’équipe a largué les amarres sur place jusqu’à mi – juillet 2024 en enchainant et la ville de Gabès et les délégations autour comme Matmata et la nouvelle Matmata, El Hamma, Menzel El Habib, Zarat, Chenini. Le moment fort dans ce gouvernorat reste sans doute la participation du « Cinématdour » au festival « Gabès Cinéma Fen » et l’organisation des 4 cinés-concerts « Feelings » avec Kaso, Une participation fructueuse avec ses 68 séances et ses 2.788 entrées.


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Direction Tozeur, en octobre avec le programme RSE et son arrêt au centre-ville de Nafta. La présence de « Cinématdour » sur place a généré 7.292 entrées pour 91 séances de films. Un concert avec Halim Yousfi et « Gultrah Sound System » a également été organisé.


Le passage à Tozeur n’a pu se faire sans un arrêt à « Dar Chraiet » : sur place ont été réalisées 19 séances et 691 entrées. En novembre 2024, c’était autour de Gafsa d’accueillir le bus magique en réalisant 66 projections pour 3.353 spectateurs. Dans la région Jammel à Monastir, c’est 200 séances effectuées pour 2.193 entrées offertes. Presque une année plus tard, c’est retour à Tunis, pour la réalisation d’un programme phare « Ciné – santé », organisé par l’OMS et qui a sensibilisé sur les enjeux prioritaires à la santé publique.


L’évènement s’est déroulé à Hay Hlel, dans un centre de protection maternelle et infantile en 56 séances ciné-débats, ramassant 3.965 entrées offertes, et organisant 11 ateliers d’apprentissage artistique et 33 rencontres avec des personnalités culturelles, médiatiques et sportives. L’année précédente fut fructueuse et amplement validée. Pour 2025, des projets ciblés verront davantage le jour et une vision ambitieuse s’apprête à se concrétiser sous un slogan « Ensemble pour 2025 : Construisons un impact durable et solidaire ! ». « Cinématdour » encourage à être actif socialement et sur le plan culturel, tout en soutenant l’accès à la culture pour tous. L’initiative promeut des valeurs universelles d’éducation, d’inclusion et de solidarité, inspire les générations futures grâce à ses accomplissements et renforce votre engagement sociétal en investissant dans des projets à empreinte durable. Pour suivre l’actualité « Cinématdour », suivez le projet sur les réseaux sociaux.

Le projet « Cinématdour » : Une pérennité et des chiffres
2024 au féminin : Salha Nasraoui et Fatma Sfar : Définitivement leur année !
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 12 / 31 / 2024

2024 au féminin : Salha Nasraoui et Fatma Sfar : Définitivement leur année !

A l’échelle nationale, les créations se sont succédé et ont mis en lumière deux talents remarquables. Deux actrices qui se sont emparées de la scène, puis du grand et du petit écrans, et ont conquis un large public. Point de rétrospectives, sans qu’elles ne soient citées : Salha Nasraoui et Fatma Sfar.


Sa performance dans « Le bout de la mer » de Fadhel Jaibi fait l’effet d’un séisme… qui persiste toujours, plus d’une trentaine de représentations plus tard. Salha Nasraoui, magistralement dirigée dans cette création, saisit largement le public féru de théâtre. Son personnage d’Atika interpelle, choque, repousse, déroute… et la met en lumière. Fin 2023, le public la découvre sur scène dans ce nouveau rôle puissant et complexe. Un personnage féminin central, inspiré du mythe de Médée d’Euripide, contextualisé dans notre époque dans « Le bout de la mer ». Criante d’humanité, Salha l’interprètera durant 2h35, de nombreuses fois en 2024, marquant sans doute un tournant dans son parcours au théâtre.


Parallèlement, le cinéma lui fait de l’œil et, la même année, le public recroise l’actrice à l’affiche de « La Source », premier long métrage de Meryem Joober, réalisatrice tunisienne qui perce à l’international. Durant 2 heures, l’interprète joue le rôle d’une mère, meurtrie par le sort de ses enfants partis en Syrie, pris au piège par l’intégrisme religieux. Film déroutant retenu à la Berlinale, pour sa première projection, il est aussi sélectionné en compétition officielle aux JCC 2024. « Brotherhood », la version courte et initiale de cette même histoire, réalisée en 2018, a été sélectionnée aux oscars 2019. Toujours en 2024, la consécration pour l’actrice a été couronnée par les nombreux prix raflés à l’international par « Les enfants rouges » de Lotfi Achour. Plus récemment, le Tanit d’Or et le prix du public lors des JCC 2024 lui ont été décernés. Elle y joue le rôle d’une tante, anéantie, et solide face à l’épreuve du terrorisme… encore. Ce 2ème long métrage, pour son réalisateur, narre un fait divers sanglant, qui a eu lieu en 2015 en Tunisie.


Fatma Sfar, au gré des expériences diverses


C’est sur écran dans « l’Aiguille » d’Abdelhamid Bouchnak qu’elle s’impose. La date de sortie de ce long métrage remonte, certes, à décembre 2023, mais pour Fatma Sfar, c’était le commencement d’une succession de productions, qui la propulsent au plus près d’un large public. L’artiste pluridisciplinaire a, en effet, été remarquée et pas qu’un peu en 2024.


A travers ce tout premier film, « The Needle » (titre en anglais), le cinéma lui a permis d’y faire un pas remarquable… et ce n’était que le début. L’actrice n’est pas passée inaperçue dans le rôle de Meriem, mère battante, prête à tout pour protéger son bébé et le sauver des griffes d’une société impitoyable, car il est né « intersexe ». Sujet brûlant, qui a suscité le débat en public et a marqué le début d’une nouvelle année 2024, ponctuée de créations pour elle.


S’enchaîne ensuite son apparition évènement à la télé, dans le rôle de « Mahbouba » dans « Ragouj ». Elle rempile, toujours sous la houlette d’Abdelhamid Bouchnak mais cette fois -ci dans une série télévisée. Le quotidien houleux de villageois, issus d’une région fictive « Ragouj », déchaîne la passion des téléspectateurs ,le temps d’un ramadan. Fatma Sfar campe le rôle décalé, pétillant, attachant d’une « Ragoujienne ». La télé rapproche en général l’artiste du grand public : « Mahbouba » séduit.


Parallèlement, l’actrice n’abandonne pas la scène théâtrale pour autant. Elle enchaîne les représentations d’une pièce de théâtre, produite par « El Teatro » et mise en scène par Walid Ayadi, « Le cœur hanté », qui a été programmée au festival international de Dougga et à Paris, entre autres dates. Toujours aux côtés de Walid Ayadi et d’une large équipe de musiciens et d’acteurs, elle enchaîne avec la première de « Nawbet Gharam » au festival international de Carthage, création mi-théâtrale, mi-musicale, présentée le 12 août 2024.


Fin d’été rimera pour l’artiste avec le bouclage d’un tournage engagé, celui du court métrage de Bechir Zayene « Beyond Reality », retenu en compétition nationale aux JCC de 2024.


Le film d’une vingtaine de minutes, réalisé avec le soutien de ONU Femmes Tunisie, traite d’un sujet sensible et universel, à l’ordre du jour, celui des violences faites aux femmes. Les semaines suivantes, l’artiste enchaînera les festivals internationaux comme le Red Sea, Venise ou, plus récemment, nos JCC nationales, afin de promouvoir son 2e long métrage « Aicha », réalisé par Mahdi Barsaoui. En tête d’affiche, elle joue le rôle d’Eya, une jeune fille, contrainte de fuir son village natal, suite à un malencontreux accident routier, et déterminée à reprendre sa vie en main à Tunis, sous une nouvelle identité. S’enchaîneront alors des évènements inattendus, qui la mettront à rude épreuve. La sortie nationale du drame est attendue pour le 22 janvier 2025.


Nous y verrons Yasmine, Dimassi, Hela Ayed, Nidhal Saadi ou encore Mohamed Ali ben Jemaa et Saoussen Maalej. Fatma Sfar a percé des années auparavant, en commençant certes par le théâtre à El Teatro, mais surtout en produisant de la musique dans « Denya Okhra », un couple de musiciens, qui a marqué la scène musicale tunisienne alternative des années durant.

2024 au féminin : Salha Nasraoui et Fatma Sfar : Définitivement leur année !
« Dreaming Mercury » de Jihed Khmiri : Visuel et sonore
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 12 / 15 / 2024

« Dreaming Mercury » de Jihed Khmiri : Visuel et sonore

A la cinémathèque tunisienne, salle comble, invités aux aguets et ambiance feutrée, éclairant subtilement les deux artistes de la soirée : le musicien, auteur et compositeur, Jihed Khmiri, accompagné sur scène par Aymen Mbarki, artiste visuel autodidacte, deux disciplines sur scène qui vont de pair et happent le public présent.


A deux, ils s’apprêtent pour 1 heure de temps à lever le voile sur une sortie de résidence musicale soutenue par le Goethe-Institut Tunis. Il s’agit d’un avant-goût de l’album « Dreaming Mercury » de Jihed Khmiri, dont la sortie publique est prévue pour mars 2025. Un projet musical d’album, développé et abouti. Le temps d’un mini-concert organisé devant une centaine de personnes, 12 morceaux ont défilé dont trois interludes. Une musique aux sonorités modernes, entraînantes et cinématographiques.


Face à un écran de cinéma, le savoir d’Aymen Mbarki accompagne visuellement les tracks de PAN J (nom de scène de Jihed Khmiri). Au fil des projections, des dessins, réalisés à l’instant T et des titres en langue anglaise racontent la famille, la figure paternelle, maternelle, les fils de la lune… Telles des scènes de vie qui prennent vie, des silhouettes et des visages apparaissent, et mettent en avant deux disciplines qui fusionnent : l’art visuel et les dessins, et la musique.


Cet aperçu créatif est une immersion dans un univers musical distingué. Il séduit visuellement et musicalement. Annoncé «comme un voyage immersif et sonore», «Dreaming Mercury» promet une évasion musicale plus étoffée à sa sortie. La touche artistique d’Aymen Mbarki ajoute une empreinte onirique. Un monde qui oscille entre rêves, contes, scène de vie. Le travail a été soutenu par Dawan pour le son et Hamza pour la captation en vidéo et photo. La résidence s’est déroulée à Dar Nejib à Mahdia du 24 au 30 novembre 2024.

« Dreaming Mercury » de Jihed Khmiri : Visuel et sonore
Conférence de la REPAN :  Autour de l’entrepreneuriat francophone
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 11 / 8 / 2024

Conférence de la REPAN : Autour de l’entrepreneuriat francophone

«Quand la diversité et le numérique se rencontrent : imaginer l’avenir de l’entrepreneuriat francophone », tel est l’intitulé d’une conférence attendue. La représentation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’Afrique du Nord (Repan) donne rendez-vous, ce soir à partir de 16h00, à des adhérents et invités afin d’aborder la diversité et le numérique autrement, deux thématiques qui font et défont l’époque actuelle.


La rencontre se déroule dans la continuité du Sommet de la Francophonie organisé en 2022 à Djerba et du Sommet de Villers-Cotterêts, qui s’est tenu en octobre 2024. Elle aura lieu dans un hôtel à Tunis, en accès libre, comme annoncé sur les réseaux sociaux. La diversité et le numérique font des moyens divers de technologie moderne un socle de base pour mieux rayonner. Ces deux thématiques fusionnent avec les progrès de l’époque et nourrissent la langue française, faisant de cette 5e langue la plus parlée au monde un moteur d’innovation et de développement entrepreneurial. Rappelons que «L’innovation et l’entrepreneuriat en français» ont été au cœur des thématiques principales du Sommet de la Francophonie de — Villers-Cotterêts. «La connectivité et la solidarité dans la diversité» ont fait également la réussite du Sommet de la Francophonie de Djerba, en 2022. Cette conférence rassemble toutes ces thématiques autour de réflexions sur l’avenir et le devenir d’une francophonie agissante au niveau de l’économie mondiale. Comme annoncé en amont de la conférence dans un communiqué de presse, l’événement propose de réfléchir aux moyens par lesquels le numérique, vecteur d’inclusion et d’innovation, peut permettre à la communauté francophone de surmonter les barrières géographiques, économiques et culturelles.


La conférence mettra en lumière des initiatives réussies, des projets en cours et des exemples concrets où l’interaction entre le numérique et la diversité culturelle a permis l’émergence d’idées novatrices. Outre le renforcement du sentiment d’appartenance à la communauté francophone mondiale, la conférence citera l’émergence de projets innovants et entrepreneuriaux en français et des exemples d’entreprises et d’initiatives francophones, en devenir ou déjà existantes. La Repan veille à renforcer des collaborations entre entrepreneurs francophones et à créer de nouveaux partenariats économiques. Elle valorise la langue française comme vecteur d’innovation et de développement entrepreneurial, élabore des recommandations concrètes pour intégrer le numérique et la diversité culturelle dans les initiatives entrepreneuriales francophones, sensibilise aux opportunités offertes par l’entrepreneuriat en français dans l’ère numérique, et s’engage à renforcer de jeunes entrepreneurs francophones dans des projets innovants. Les Groupe des ambassadeurs francophones (GAF), l’Alliance française de Djerba, la Jeune chambre internationale (JCI), Orange Tunisie, l’Université de Carthage (Ucar) et la Cajef Tunisie sont partenaires autour du maintien de cet événement.

Conférence de la REPAN : Autour de l’entrepreneuriat francophone
Hédi Zarrouk, artiste autodidacte : Créer en bord de mer
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 10 / 20 / 2024

Hédi Zarrouk, artiste autodidacte : Créer en bord de mer

Un jour, une rencontre… impromptue sous un soleil d’octobre à la plage. Au fur à mesure d’une promenade, une silhouette masculine apparaît… elle donne vie à des formes faites en compositions maritimes et végétales avec une once de peinture bleue, noire, blanche… L’artiste inconnu est habile de ses mains et il façonne frénétiquement… Face à la mer !


Ce sont ses créations qui parlent pour lui ! Elles attirent passants et curieux et donnent vie à une mer automnale calme et à sa plage déserte… sous les remparts du fort de la ville de Hammamet. «Je ne suis pas artiste. Je suis passionné par diverses activités manuelles, initialement. Je m’adonne à cette activité thérapeutique intéressante quand j’ai le temps… C’est-à-dire des journées durant. C’est du kif avant toute chose !». Commente Hedi Zarrouk, soixantenaire de Hammamet. «Je ne suis pas artiste. Je n’ai jamais exposé. Je ne cherche pas à le faire», précise-t-il.

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Hédi façonne des formes faites en algues maritimes, et en bois de palmiers. Le mélange aboutit à des créations attirantes et curieuses, qui peuvent servir de décoration. Hédi Zarrouk puise sa matière de la mer de sa ville, ou en bord de mer. Etant originaire de la vieille ville de Hammamet, il s’adonne à une pratique plaisante pour lui mais qui interpelle les autres.


Hédi Zarrouk est une inspiration personnifiée aux allures d’un pêcheur, fin connaisseur de la mer et de son écosystème. D’autres végétations sont rassemblées. Au moins trois compositions posées sur la plage, tachées de peinture et une quatrième en cours de fabrication ou de création donnent déjà envie de les acquérir.


Hédi Zarrouk développe son savoir dans un cadre naturel idyllique, niché entre nature maritime, vie citadine et édifice arabe ancien, qui raconte l’histoire de la ville. Entre deux plongées et deux causettes avec des passants, ses créations continuent de pousser.

Hédi Zarrouk, artiste autodidacte : Créer en bord de mer
«JEL 2024» : En phase avec son époque
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 9 / 25 / 2024

«JEL 2024» : En phase avec son époque

La rentrée universitaire, scolaire et culturelle en Tunisie se déroule cette année aux rythmes d’une manifestation utile, voire nécessaire, celle de la «Journée européenne des Langues» ou des «Journée(s) européenne(s) des langues», qui est (seront) célébré(es) en mettant en avant leur pluralité et leur richesse. Sous la thématique «Des langues pour la paix», et durant trois jours, les 26, 27 et 28 du mois courant, une programmation condensée sous forme de séminaires, de rencontres, d’interventions et d’activités diverses a été conçue pour les participants.


C’est sous l’égide d’Eunic Tunisie (European Union National Institutes for Culture-Le réseau d’instituts culturels nationaux européens), le Conseil de l’Europe et de la Délégation de l’Union européenne que se tiendra l’édition de 2024. Il est important de rappeler que la JEL existe depuis 2001 et reste prisée par des adhérents fidèles et par les nouvelles générations d’élèves et d’étudiants.


Au programme

La célébration commence à 15h00, à la Cité des Sciences, le 26 septembre 2024 en présence de M. Gianfranco Bochicchio, chef de la section politique —Délégation de l’Union européenne en Tunisie, Mme Pilar Morales Fernàndez-Shaw, cheffe du bureau du Conseil de l’Europe à Tunis et Mme Rajae Essefiani, déléguée générale WallonieBruxelles en Tunisie et présidente du réseau Eunic.


Ensuite, place à la 1ère table ronde de la JEL 2024, autour de «L’enseignement et de l’apprentissage des langues étrangères à l’ère de l’Intelligence artificielle». Dans un échange qui s’annonce des plus édifiants, les intervenants décortiqueront les enjeux, les perspectives et les bonnes méthodes et pratiques à appliquer pour un meilleur usage de l’I.A dans une ère aux prises à des transformations technologiques rapides et impactantes. Dr Bernd Rüschoff, du Conseil de l’Europe, Dr Luca Agostino, expert au Centre européen pour les langues vivantes, Conseil de l’Europe —Italie, Dr Maria Palomares, de la «School of Modern Languages and Applied Linguistics, AHSS Université de Limerick (Irlande)— Espagne, l’universitaire Thouraya Daouass, experte en E-learning (Institut des hautes études de commerce), Sonya Dase, co-directrice de «Dase & Cartensen» (Allemagne), et Dr Matthias Leichtfried, universitaire à l’Université de Vienne (Autriche) discuteront et donneront la parole au public présent. L’IA reste au centre des échanges prévus lors de la 2e table ronde autour de «La start-up en éducation». Un thème qui favorise la présentation de nombreux exemples de solutions IA développées dans le domaine de l’enseignement des langues étrangères.


Une discussion débat qui donne un aperçu de la digitalisation en cours de l’éducation et des méthodes de l’enseignement des langues. Il s’agit d’une présentation ludique des solutions technologiques présentées en Europe et en Tunisie qui prend en considération le contexte de création, les spécificités de la solution technologique présentée, les types d’utilisateurs de la solution (enseignants, entreprises, particuliers…), sans oublier les perspectives de développement de la solution dans un secteur en perpétuelle innovation. Mme Eloise Ghertman (Gymglish/CEO) & Rita Leonhardmair, responsable des partenariats (France), M.Maher Ben Salem, consultant — WallonieBruxelles, le fondateur de «Click and Read», Sami Meksi, sont au programme, accompagnés d’élèves témoins venant de différentes associations d’étudiants et de clubs de jeunes, désireux d’enrichir le débat. Des tables de conversation auront lieu le 27 septembres 2024 à l’Institut français de Tunisie et qui permettront aux visiteurs de débattre divers sujets d’une manière décontractée. Les participants pourront connaître des représentants des ambassades et des centres culturels, tels que l’IFT, le Goethe Institut Tunis, l’Institut Cervantes, l’Institut culturel italien de Tunisie, la Wallonie-Bruxelles Tunisie.


Une douzaine de pays européens répondront présent et pas moins de dix langues européennes retentiront durant cette rencontre exceptionnelle. Cette activité collective sera suivie d’un karaoké, avec une playlist multilingue. Pour la 3e et dernière journée, quatre centres culturels et deux ambassades ouvriront leurs portes aux étudiants, aux enseignants et au grand public. Les organisateurs donneront aux participants un passeport qui leur permettra d’accéder aux découvertes et activités, d’un centre à un autre avec une tombola et des prix à gagner. L’ambassade de la République tchèque, l’ambassade de Suisse, le Goethe-Institut Tunis, l’Institut français de Tunisie, l’Istituto Italiano di Cultura, l’Instituto Cervantes de Tunez, ouvriront le samedi 28 septembre 2024, autrement.


Le «Speak Dating», au programme, est une pratique festive et ludique qui permet aux participants de pratiquer davantage leurs langues. L’IFT met à la disposition des enfants des jeux et des activités à caractère linguistique. «Initier les enfants reste prioritaire, et l’initiation à la langue dès l’enfance est utile». Commente Célestine Bianchetti, attachée de coopération pour le français, lors d’un point de presse qui s’est tenu dans les locaux de la Wallonie-Bruxelles (Tunisie) et qui a précisé également que le format «Speak-Dating» permet de passer rapidement d’une langue à une autre au fil des minutes. L’évènement est destiné spécialement aux langues. Le karaoké s’annonce ludique et tournera autour de connaissances musicales.


Lors de cette rencontre presse, Mme Andrea Jacob, directrice du Goethe-Institut Tunis, revient sur la journée du 28 septembre 2024, forte de «son itinéraire de découvertes des centres culturels», mise à la disposition des visiteurs. Grâce à cette journée portes ouvertes, les participants joueront à des jeux linguistiques dans les centres de l’IFT, Goethe-Institut Tunis, Cervantes, l’Institut culturel Italien. Ils réseauteront aussi, se renseigneront sur les cours proposés et participeront à des activités diverses. La plupart des centres culturels se retrouvent dans la même zone, le déplacement peut se faire facilement.


Germinal Gil de Gracia, directeur de l’Institut espagnol Cervantes, enchaîne en déclarant : «Nous accorderons au fil des tables rondes de la JEL une importance à l’aspect académique et à sa pérennité, face à l’émergence de l’Intelligence artificielle. Le sujet est plus que jamais d’actualité».


L’événement coïncide avec la rentrée universitaire et scolaire et permet aux docteurs, professeurs, étudiants en langues, lettres et jeunes apprentis de rejoindre la JEL. Tunis international center for digital cultral economy (TICDCE) a aussi été sollicité, puisque cet organisme travaille sur le développement de l’apprentissage des langues grâce à la haute technologie et via l’IA. Le choix d’accorder la part belle à cette thématique de l’IA en 2024 est qu’aujourd’hui, les canaux d’apprentissage des langues changent à une vitesse considérable et sont développés. L’occasion au fil de ces journées d’interroger son usage, son avenir, l’accès à cette technologie de l’IA, face à l’usage des écrans suite au manque de professeurs (bien formés), à la précarité socioéconomique dans certaines régions. l’IA devient donc une réalité impossible à ignorer, qui s’impose. La JEL informe les professeurs et les enseignants quant aux nouveaux logiciels et aux nouvelles méthodes et outils technologiques.


La manifestation est une célébration de la paix et de la tolérance qui existe depuis 23 ans et qui prend sens bien plus, cette année.



«JEL 2024» : En phase avec son époque
L’Arforghe lance la 11e édition des HR Awards : Pour une gestion optimale des ressources humaines
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 9 / 21 / 2024

L’Arforghe lance la 11e édition des HR Awards : Pour une gestion optimale des ressources humaines

La 11e édition, prévue pour le 29 novembre 2024, s’inscrit dans la continuité des précédentes avec une attention particulière accordée aux enjeux de durabilité et de droits humains. L’événement récompensera les entreprises qui se distinguent par leurs pratiques responsables et leur engagement pour le bien-être de leurs employés.


L’Association des responsables en formation et de gestion des ressources humaines dans les Entreprises (Arforghe) annonce la tenue de la 11e édition des «Human Rights Environmental Awards» (HR Awards) lors d’un point de presse à Tunis. Un événement attendu pour la promotion de l’excellence en gestion des ressources humaines en Tunisie. Organisée en partenariat avec la GIZ–Tunisie dans le cadre de l’initiative «Initiative for Global Solidarity» (IGS), cette édition mettra l’accent sur la diligence raisonnable, le développement durable et le respect des droits de l’Homme.


Encourager la coopération internationale

La 11e édition, prévue pour le 29 novembre 2024, s’inscrit dans la continuité des précédentes avec une attention particulière accordée aux enjeux de durabilité et de droits de l’homme. L’événement récompensera les entreprises qui se distinguent par leurs pratiques responsables et leur engagement pour le bien-être de leurs employés.


Comme cité dans le communiqué de presse, l’objectif de cette 11e édition est de récompenser les entreprises qui adoptent des pratiques préventives pour assurer la santé, la sécurité et le bien-être de leurs employés, tout en respectant les normes internationales en matière de droits de l’homme et de durabilité. Ce projet encourage une coopération internationale, notamment avec la Tunisie, en mettant l’accent sur la prévention des risques.


Cette nouvelle édition, organisée avec le soutien de la GIZ–Tunisie et en collaboration avec l’initiative IGS, promet de renforcer la résilience socioéconomique des entreprises en Tunisie, tout en valorisant leurs efforts pour un développement durable et inclusif.


Les entreprises souhaitant participer au «HR Awards 2024» devront soumettre leur candidature via un formulaire en ligne. Un comité d’audit composé d’experts en RH se chargera de visiter les entreprises candidates, d’évaluer leurs pratiques et de sélectionner les lauréats. Les résultats seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix qui se tiendra le 29 novembre 2024.


Un atout pour l’économie tunisienne

Florian Garcia, directeur de programme au sein de la GIZ Tunisie, déclare, lors de la rencontre presse autour de «HR Awards», que ce genre d’initiative est un atout et une richesse pour le secteur économique tunisien et ses entreprises et c’est aussi une condition préalable qui permet d’accéder aux marchés européens et internationaux. Il s’agit d’un facteur de compétitivité pour les entreprises tunisiennes. Hatem Bacha, DRH de «Valeo», revient sur l’historique des «HR Awards», qui vise à affiner son réseautage, à rapprocher les personnes travaillant dans les ressources humaines, et à consolider les pratiques des employés au sein des petites et grandes entreprises. Les personnes travaillant dans les RH, en étant en compétition, sortent de leur quotidien et s’innovent.


Créée en 1976, l’Arforghe rassemble des professionnels des ressources humaines issus de divers secteurs d’activité. Depuis plus de 45 ans, l’association œuvre à valoriser la fonction RH dans les entreprises tunisiennes, qu’elles soient publiques ou privées, en plaçant l’humain au centre de la stratégie d’entreprise. Elle mène des initiatives visant à moderniser et à optimiser la gestion des ressources humaines, favorisant ainsi une performance organisationnelle durable. Lancé en 2013, le «HR Awards» récompense les meilleures pratiques RH en Tunisie.


Au fil des ans, cet événement a évolué, intégrant des catégories variées, allant de la gestion des talents à la digitalisation des ressources humaines. Chaque édition met en lumière les innovations et les stratégies qui placent les collaborateurs au cœur de la croissance des entreprises.

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