Articles

50ème anniversaire du "Manifeste des onze" : Il était une fois les "Jeunes loups"
REPORTAGES11 / 21 / 2016

50ème anniversaire du "Manifeste des onze" : Il était une fois les "Jeunes loups"

Lors d'une rencontre dans le cadre des JTC, ce sont des professionnels qui ont parlé de la création de ce manifeste qui a changé le visage du théâtre tunisien, cinquante ans plus tôt.


C’est dans l’enceinte de la salle des conférences, très peu éclairée « Malawi », à l’Africa, que s’est tenue une rencontre - débat sur le « manifeste des onze » qui a fortement imprégné l’histoire du théâtre tunisien. Devant une vingtaine de participants, Lassaad Jammousi, président des Journées Théâtrales de Carthage, accompagné de Ali Louati et de Fradj Chouchane, porte – parole du groupe du Manifeste se sont, exprimés sur la création de ce traité, cinquante ans plutôt …


Outre l’aspect humain qui les a réunis, Chouchane, le plus âgé de cette poignée de jeunes tunisiens autrefois révolutionnaires, retrace au public le cheminement d’une révolution théâtrale historique, avec ses collègues, alors étudiants de la première école de théâtre dans le pays. Tous, y compris Moncef Souissi, décédé récemment, étaient influencés par l’école de Bertolt Brecht et celle de William Shakespeare. Ensemble, ils ont transgressé le théâtre classique de son maître Ali Ben Ayed, en 1966.


Avec l’implication des jeunes de sa génération et le soutien de certains sympathisants dont Tawfik Jebali, Abdelraouf Basti, Hichem Rostom, Naceur Chemam, Taoufik Guiga, ils ont lancé les prémices d’un théâtre nouveau, aux allures révolutionnaires.


Fradj Chouchane se remémore de l’époque et plus précisément, des circonstances ou a été conçu ce manifeste qui a vu le jour dans un contexte historique glissant durant lequel la Tunisie post-indépendante commençait à peine à s’ériger. Même à l'échelle du monde, l'époque était sans cesse en effervescence.


Toute la clique se réunissait, durant pas moins d’une semaine, à l’ancien café du « capitole » ou au « Studio 38 », situé en plein cœur de Tunis. Ils décortiquaient l’actualité nationale ou internationale, débattaient, s’échangeaient des idées à n’en plus finir. Rassemblés tous par un seul rêve : cette envie pressante de rénover. Une jeunesse qui aspirait à un changement radical grâce au 4ème art, celui de « la représentation » par excellence. Un miroir social qui permet à ses adeptes de mieux cerner les failles d’une société en construction.


Les signataires du « manifeste » étaient issus de la première école de théâtre dans le pays, le premier établissement qui enseignait toutes les ficelles du métier dont la réalisation, la direction d’acteur etc Ces adhérents et supporters étaient profondément alimentés par l’actualité mondiale : la guerre du Vietnam, le conflit israélo-palestinien, l’Apartheid, mai 68 et les révolutions estudiantines à caractère culturelle et artistique.


« On était forcément au courant de ce qui se passait au quatre coins du monde ». Se souvient Chouchane, qui, la même année, a fini par réadapter une célèbre pièce de théâtre "brechtienne" en langue arabe. Un travail honorable, qui leur a valu, à sa troupe et à lui, maintes récompenses, dont la principale était ce voyage d’une vie à Avignon, cette ville française qui abrite l’un des plus grands festivals de théâtre européens. Sur place, ont succédé des rencontres qui ont changé le cour de leur vie : George Wilson, Roger Planchon, Jean Vilar, Boris Béjart, entre autres.


Fortement secoués après cette virée, une révolution culturelle devait absolument remédier à un théâtre tunisien précaire, fortement sclérosé par l’école archaïque de Ben Ayed, qui prônait des valeurs bourgeoises et été considérée comme « élitiste », d’où ce différend d’envergure qui l’a opposé aux « jeunes loups ».


Il n’y avait plus de doute, la révolution était en marche et s’apprêtait à permettre « au théâtre de l’heure » d’émerger, composé de 30 adhérents, chaperonnés par Samir Ayedi, qui ne faisait pas parti des « Onze ». Le manifeste commençait par et « si nous parlions théâtre, et si nous faisions du théâtre… » ; Une incitation directe à un dynamisme inédit.


Une page nouvelle commençait alors dans l’histoire du théâtre tunisien… Ces « Grands papas » étaient porteurs d’un changement, d’un souffle nouveau, qui aurait très bien pu aboutir à une révolution culturelle plus approfondie.



50ème anniversaire du "Manifeste des onze" : Il était une fois les "Jeunes loups"
Conférence de Dr Essam heggy (NASA) : La voie lactée contiendrait d'autres formes de vie
REPORTAGES11 / 12 / 2016

Conférence de Dr Essam heggy (NASA) : La voie lactée contiendrait d'autres formes de vie

La cité des sciences de Tunis a consacrée toute une matinée à une thématique, celle de « l’exploration de l’eau », pas seulement sur la planète terre, mais également dans le système solaire. Les planètes avoisinantes regorgeraient de mystères qui tardent à faire surface, mais les recherches effrénées, effectuées par l’Homme se précisent ; les scientifiques sont déterminés à déceler toute forme de vie extraterrestre en commençant par mettre au point la science, la recherche et les technologies modernes les plus développées au service de l’exploitation de l’espace.

A l’aube du 21ème siècle, cette recherche de l’eau, forcément fructueuse, rythme le quotidien professionnel des spécialistes dans le domaine. Parmi eux, Dr Essam Heggy, invité d’honneur d’une conférence qu’il a dirigé devant un parterre d’étudiants à l’auditorium de la cité. Cet astrophysicien égyptien compte, de nos jours, parmi les chercheurs les plus compétents de sa génération ; il est Co-investigateur au laboratoire de production jet de la NASA, spécialisé dans la géophysique planétaire et spatiale et a récemment participé à la mission ROSETTA, qui s’est achevée le 30 septembre 2016.

Cette conférence d’envergure a permis aux invités de saisir l’importance de l’eau, l’essence même de la vie sur la planète bleue. Saisir cette matière ici-bas permettrait de mieux cerner l’éventualité d’arriver un jour à découvrir concrètement une forme de vie ailleurs. La conférence a comme objectif aussi d’éclairer davantage les invités présents sur l’issue de cette évolution climatique rapide qu’est entrain de connaître la Terre actuellement. Une grande partie des recherches pertinentes de Dr Heggy révèlent si les éléments, liés à la subsistance de l’eau sur la Terre existent aussi sur d’autres planètes, permettant ainsi à la vie d’émerger, sur cette voie lactée, qui tarde à révéler ses secrets.

Dr Essam Heggy a mis l’accent, peu avant son intervention, sur l’importance de cette expérience humaine acquise au fur à mesure de ses recherches. D’après lui : « l’homme, s’il est déterminé à découvrir le monde, ou l’espace temps qui l’entoure, ira loin dans ses recherches. Il faut affiner ce flair pour la science et étancher sans cesse sa soif de savoir pour un développement meilleur et durable. Plus rien ne peut l’arrêter s’il aime ce qu’il fait et s’il nourrit d’une manière continue ses centres d’intérêt. Ceci concerne n’importe quel domaine du savoir, pas uniquement les sciences physiques. »

Essam Heggy s’est exprimé aussi sur l’état du monde arabe qui hiberne face à l’occident. Un monde rongée, depuis des siècles, par une carence voire une paresse intellectuelle. Il ajoute : « Le monde arabe stagne, c’est vrai! mais ce dont il a besoin c’est qu’on l’encadre. Et pour y arriver, il faut impérativement remédier au domaine du savoir et œuvrer pour la réforme de l’enseignement supérieur. Une révolte culturelle et intellectuelle provoquerait l’éveil du monde arabe. ». La Tunisie, pour lui, est un pays qui a déjà une longueur d’avance dans le domaine de la recherche, structuré depuis les années 60 est qui demeure en effervescence : « C’es très important de s’y investir autant afin d’éviter aux jeunes les dérives de l’obscurantisme qui n’a jamais autant sillonné nos sociétés. » S’enrichir d’abord intellectuellement, permettra à la nation de sortir de sa torpeur.

D’autre part, ce chercheur s’est longtemps consacré à l’amélioration de l’enseignement supérieur et de la recherche en Egypte. Un engagement farouche, défini comme un besoin élémentaire et fondamental qu’il faut fournir aux générations actuelles, témoins d'un changement radical en cours, depuis le début du printemps Arabe. Heggy a validé son doctorat en astronomie et en science planétaire en 2002 avec les honneurs à l'Université Paris VI en France. Ses principaux intérêts scientifiques en géophysique planétaire ciblent principalement Mars, la Lune et les satellites glacés.


Conférence de Dr Essam heggy (NASA) : La voie lactée contiendrait d'autres formes de vie
1

...

345
Facebook
Twitter
Instagram
LinkedIn
haithemhaouel221@gmail.com